Joseph d'Arbaud

Joseph d'Arbaud (Jóusè d'Arbaud selon la norme mistralienne - Josèp d'Arbaud selon la norme classique ; né à Meyrargues, 4 octobre 1874-Aix-en-Provence, 2 mars 1950) était un poète provençal d'expression occitane et un félibre. Aristocrate, proche de Folco de Baroncelli-Javon, gardian lui-même, il est l'auteur du roman La Bête du Vaccarès (la Bèstio dóu Vacarés - en norme mistralienne - La Bèstia dau Vacarés - en norme classique).

Joseph d'Arbaud naît dans la propriété familiale à Meyrargues, dans une famille aisée. Il est le fils de Philippe d'Arbaud et de Marie-Louise Valère-Martin (également féblibresse et écrivaine provençale de langue d'oc). Élevé dans l'amour de la langue provençale et de l'Histoire, il voue un profond respect à Frédéric Mistral, le chantre de la littérature provençale. Marie d'Arbaud, sa mère, est l'auteur d'un recueil de poèmes en provençal publié sous le nom de Lis Amouro de ribas(« Les Mûres des talus »).
À l'âge de 10 ans, il part étudier chez les jésuites à Avignon, puis fait des études de droit à Aix-en-Provence. Après quelques années mondaines parmi les jeunes écrivains aixois, dont Joachim Gasquet, il part en Camargue et devint manadier1, à l'image de son cousin éloigné Folco de Baroncelli-Javon, quelques années plus tôt. Pour Jacques Blais (1984), ce faisant, d'Arbaud répond « au besoin d'éprouver pour son compte le sentiment de grandeur que dégagent ces régions austères ».
Il a pour égérie Marguerite de Baroncelli-Javon (sœur du célèbre manadier, écrivain et fervent défenseur de l'âme provençale Folco de Baroncelli-Javon et du cinéaste Jacques de Baroncelli, qui fut reine du Félibrige de 1906 à 1913 sous le capoulierat (la présidence) de Mistral et épousa en 1914 le peintre post-impressionniste Georges Dufrénoy.
En 1918, il devient majoral du Félibrige (Cigalo di Jardin) et dirige la revue Le Feu.
Il meurt à Aix-en-Provence en 1950 après avoir épousé en 1946 Yvonne Recours, de Barjols (Var). C'est du reste dans cette localité qu'il est inhumé dans un tombeau rappelant les sarcophages des Alyscamps d'Arles.

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