Fernand Singerlé


Fernand Singerlé est né à Sarrebourg, d’une famille de sept enfants. Venu en Provence pour des problèmes de santé, il est ordonné prêtre à Aix le 23 décembre 1939 à l’âge de 26 ans et devient curé de Venelles et de Meyrargues jusqu’en 1943.
Résistant pendant l’occupation allemande, il cache des armes dans l’autel de l’église mais aussi des gens, notamment des Juifs, recherchés par la police de Vichy et la Gestapo.
Le 26 novembre 1943, lors d’une attaque menée par les maquisards contre un convoi allemand sur la route nationale entre Meyrargues et Peyrolles, il y eut deux tués du côté allemand. Le lendemain, en représailles, les Allemands arrêtèrent six habitants de chacun des deux villages qui furent transférés à la prison des Baumettes à Marseille où les six Meyrarguais furent désignés pour être fusillés. Prévenu d’urgence, le curé Fernand se rendit à la prison en moto et vit, dans la cour, les six hommes alignés contre un mur, prêts à être fusillés. Après maintes discussions et démarches, il fit surseoir à l’exécution en s’offrant à la place des otages. Il finit par obtenir leur maintien en prison avec les Peyrollais. Il revint tous les jours plaider leur libération qui fut effective huit jours plus tard pour les Meyrarguais, trois semaines après pour les Peyrollais sur l’intervention d’un notable de ce village.
En décembre 1943, le curé Fernand fut nommé à Saint-Andiol. Il s’engagea et devint aumônier de la Deuxième Division Blindée du Général Leclerc jusqu’en 1945 où il revint à Saint-Andiol, la guerre finie. C’est là qu’il mourut le 25 janvier 1949, à l’âge de 36 ans de tuberculose et de rhumatisme cardiaque.
Titulaire de la croix de guerre et de la médaille de la résistance, il lui a été décerné, en 1999 à Jérusalem, le titre de “Juste parmi les Nations” pour avoir aidé, à ses risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’occupation. Deux plaques commémoratives ont été apposées l’une dans l’église, l’autre dans un square à son nom dans le village.

L'église Saint André

La paroisse de Meyrargues existe depuis fort longtemps, probablement depuis le VIème siècle, mais la première mention de l’existence d’une église n’apparaît qu’au XIème siècle. Elle est située à l’emplacement de la chapelle désignée actuellement sous le nom de “Mère de Dieu”, en face du château. 
Au XVIème siècle, une nouvelle église a été édifiée à la place du cimetière d’alors, lorsque le village s’est déplacé vers son site actuel. L’église connut bien des péripéties. Elle s’effondra notamment au XVIIIème siècle et fut reconstruite à partir de 1736. Il doit sans doute son aspect actuel "de style Grec" néo-classique à une large restauration en 1822. 
Dans son sous-sol, se trouvait le caveau des seigneurs de Meyrargues, les Valbelles (XVIème et XVIIIème siècles), profané en 1794. A l'intérieur se trouve une vierge en bois doré très ancienne, un tableau de Mazoncchi (1868) représentant la Vierge et Sainte Catherine de Sienne (don de l'empereur Napoléon III) En 1900, ont été placées la rosace au-dessus de la porte d'entrée et la croix en pierre d'Arles qui surmonte le pignon. A l'intérieur se trouve une vierge en bois doré très ancienne, un tableau de Mazoncchi (1868) représentant la Vierge et Sainte Catherine de Sienne (don de l'empereur Napoléon III). En 1900, ont été placées la rosace au-dessus de la porte d'entrée et la croix en pierre d'Arles qui surmonte le pignon.

A l’extérieur de l’église, une rosace et une croix en pierre d’Arles furent placées en 1900 au moment de la réfection de la façade. Le clocher que nous connaissons était à l’origine une tour appartenant au Seigneur du lieu. L'église, qui comprend trois nefs, fut de tout temps dédiée à St André dont on peut voir la statue à gauche du chœur. Derrière l’autel, une copie d’un tableau de Véronèse, les “Noces de Cana” (actuellement au Louvre) et, au-dessus de l’entrée, un tableau de Mazocchi, de 1868, “Vierge et Ste Catherine de Sienne”, don de l’empereur Napoléon III.


La chapelle Saint Sebastien

A l'entrée nord du vieux village de Meyrargues et à proximité de la route N96, on peut voir ce modeste sanctuaire dédié à saint Sébastien. 

Derrière la grille apparaît un intérieur décoré simplement et orné de fleurs. Sur l'autel adossé à la paroi est posée la statue du saint, traditionnellement percé de flèches. Saint Sébastien est un des principaux saints invoqués lors des pestes. Il est possible que cette chapelle ait été élevée à l'occasion d'une de ces épidémies au XVIe ou du début du XVIIe siècle Saint Sébastien était un centurion romain, chef d'une garde prétorienne au temps des persécutions sous Dioclétien (IIIe s.). Converti secrètement au christianisme, il aida les chrétiens avant d'être dénoncé et arrêté. Condamné à être percé de flèches, il fut livré aux archers. 
Après son martyre, une veuve chrétienne nommée Irène constata qu'il n'était pas mort ; elle le recueillit discrètement chez elle, le soigna et lui permit de guérir. Entièrement rétabli, il se présenta alors sur le chemin de l'empereur, auquel il reprocha sa cruauté. Battu à mort, il tomba définitivement et son corps fut jeté dans un égoût En 1669, restauration de la chapelle qui était en ruine. En 1823, plantation d'une croix devant la chapelle. Ce fut pour clôturer une mission prêchée par trois Oblats de Marie Immaculée. Monseigneur de Bausset, archevêque d'Aix, présida cette cérémonie: on y célébra la messe le 20 janvier, jour de la fête du saint.

En 1850, on répara la croix de mission devant la chapelle