Meyrargues, un village fleuri

Un reportage de "Silence ça pousse" sur notre village


Histoire de Meyrargues

L’histoire du village...

Les passionnés d’héraldique savent certainement que Meyrargnes fait partie des 13 communes provençales dont les armes portent les traces de la famille des Baux.
La première mention de Meyrargues remonte à 1204,où, dans une bulle, le pape Benoît VII cite Hugues, seigneur des Baux et de Meyrargues. Il semble qu’au Moyen Âge la commune, peuplée de petits propriétaires, ait joui d’une certaine prospérité; la chasse au lapin avec le furet y était une passion pour beaucoup. Les choses se gâtent lorsque, après être passée entre de nombreuses mains, la seigneurie échoit à des nobles peu enclins à partager leur domaine. D'ailleurs, d'Alagonia qui l'avait reçu en récompense de bons et loyaux services, le trouvait si pauvre qu'il le comparait à un "poulailler".
Jusqu'à la Révolution, les terres les plus riches appartiennent au seigneur et les petits propriétaires sont relégués dans les collines ; mettre en valeur ces terrains accidentés et peu fertiles relève d’un travail de titan avec la construction de terrasses, et complexe par la gestion de l’eau.
Outre ses difficultés avec son seigneur, le village est en partie pillé et brûlé par deux fois durant les guerres de Religion.
En 1789, les habitants revendiquent dans les Cahiers de doléances ; ils réclament les bonnes terres, la diminution des taxes et l’interdiction de construire des pigeonniers et de détenir des pigeons (qui mettent régulièrement à mal les récoltes).
En 1793, les Meyrarguais s’emparent d’une partie des "iscles" sur les bords de Durance, mais ils devront restituer ces terres d'une grande fertilité aux Valbelle, 8 ans plus tard, avant d’en reprendre définitivement possession. Au XIXe siècle, la commune connaît une période de croissance forte avec la création des chemins de fer, la conquête des riches terres duranciennes et l’abandon des terres collinaires. En 1921, plus de 2950 ha de terres cultivables portent du blé, mais aussi des pommes de terre, des asperges, des tomates et des oignons. L’industrie prospère et son plus beau fleuron est sans aucun doute l’usine de conserverie Barbier-Dauphin créée en 1935.

La situation géographique

Dans une gorge étroite, où l'ensoleillement est limité en hiver par l'ombre portée de colline de la Caranque, exposée au vent du nord et très froide, avec le Pré de Ville petite plaine en contrebas de la butte, souvent inondée autrefois par les eaux des torrents descendant des collines et se jetant dans le Grand Vallat, le site semblait ne pouvoir laisser que peu d ’espace a l'implantation d’un habitat.
Malgré ces contraintes, le village n’a cessé de grandir en phases successives, jusqu’à aujourd'hui.
D'abord groupé contre la butte du château et l’actuelle chapelle dite "Mère de Dieu", il se déplace vers son site 1'actuel au XVI siècle en enserrant le pied de la colline de son lacis de rues étroites, une rue s'ajoutant à l’autre au fur et à mesure des besoins.
Au XIXème siècle, le quartier des Maisons Neuves, sagement aligne le long de la route vers la vallée de la Durance, aujourd’hui cours des Alpes et avenue de la République, rompt définitivement avec le village ancien par son tracé rectiligne. Un chroniqueur local, Raphaël Bourrillon, nous raconte à cet égard que c‘est entre 1830 et 1840 que Martin joseph, entrepreneur maçon, réalise ce premier lotissement en construisant une rangée d'immeubles revendus des qu’achevés.
Plus récemment, quatre nouveaux quartiers ont donne au village sa silhouette actuelle : la Pourane (1962) et La Malvoisie (1980) au nord de la colline du château, le Grand-Vallat (1970) et le Pré de Ville (1984) à l’ouest, au pied du vieux bourg. Ces deux derniers ont été édifiés sur ce qui était autrefois "de belles prairies et des jardins".

Le terroir

Entre collines et Durance, le terroir de Meyrargues a été coupé en deux lors de la mise en service du Canal
EDF a partir de 1960 au sud, le vaste espace forestier du Ligourès dont les collines forment les contreforts adoucis de Concors, s'étend jusqu'à ‘Sainte-Victoire ; au nord, la plaine de la Durance.
C’est depuis celle-ci que le site de Meyrargues prend toute son ampleur. Du vaste panorama émerge le château parmi les collines boisées, au pied des falaises de Marinas (500 m), sur fond de Concors et de Sainte-Victoire dont la longue crête bleutée ferme l’Horizon. C’est dans la plaine que se sont installées les grandes propriétés comme Vauclaire, domaine viticole le plus ancien de la commune.
Des circuits pédestres mis en place par la commune et le Grand Site Sainte-Victoire permettent de découvrir la diversité de la campagne par les chemins creux et les points de vue sur le grand paysage.

Extrait du dépliant "Meyrargues, découverte du patrimoine entre nature et histoire"